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Tu t'es détourné(e) de ton premier amour

Dernière mise à jour : il y a 6 jours

Aujourd'hui, on va faire une étude cas. J'aime bien les études de cas. Elles ont le mérite d'être pratiques, directes et de permettre une assimilation facile des notions.


C'est parti 🙂


Cas d'étude


Vous êtes mariée à quelqu'un que vous aimez mentalement, physiquement mais...pas sexuellement. Vous n'êtes pas épanouie au lit. Du tout. C'est mort. Vous tentez d'aborder la conversation et vous essuyez un refus catégorique. Il vous dira même que ce sont vos relations passées qui vous ont rendue insatisfaite. Que c'est plutôt vous...qui êtes frigide.


Folie, séisme. Vous tombez des nues, vous êtes choquée. Vous pensez à votre dernier ex qui était un pro et que vous avez fait le dur choix de quitter pour celui-là que vous aimiez sincèrement. Mais là, vous le regrettez presque. Lui qui vous a demandé expressément d'attendre jusqu'au mariage, n'est pas prêt à revenir sur sa réponse et quitte la table.



Les journées s'enchaînent, ses vols aussi. Entre Miami et Dubaï, vous finissez par parler aux murs de votre prison dorée.


Deux mois plus tard, vous en avez marre et vous retrouvez le numéro de l'ex. C'est reparti. Mais au fond vous culpabilisez tellement que vous suppliez votre ex de s'habiller, se parfumer, se comporter comme lui à chaque fois, comme un jeu de rôle. Dans votre esprit, il devait être lui pour que vous vous offriez à lui.


Mais un jour, tout capote. Les tests d'ADN révèlent l'attribution mensongère de la paternité des enfants. L'amant est découvert ; c'est chaud. La dispute éclate, les vérités sortent : il est outré par votre dévergondage. Il crie qu'il se tue pour vous au boulot et que vous le remerciez avec un enfant bâtard. Comment réagiriez vous ?


L'intérêt de ce cas d'étude


Je ne vais pas disserter aujourd'hui sur le lien entre ses relations passées et cette « frigidité », encore moins sur la question de l'abstinence jusqu'au mariage. Loin de vouloir également me positionner en tant que coach relationnel, j'aimerais juste donner mon avis sur le point qui a engendré toute cette tromperie : le manque de satisfaction.


Et je crois que c'est un sujet qui nous concerne tous.


Que recherche-t-on chez un(e) partenaire finalement ?


Bien que nous soyons tous différents, les attentes restent les mêmes. Au fond, on rêve tous de ce (cette) partenaire-là avec qui on n'aura jamais l'impression de s'ennuyer une seconde. On a besoin de ce(te) quelqu'un(e) qui nous comprenne, qui nous surprenne chaque jour avec quelque chose de nouveau ; une saveur exotique au réveil, pourquoi pas ? Un voyage au Rwanda dans deux jours, pourquoi pas ? Un dîner improvisé, pourquoi pas ?


Pas nécessairement besoin de grands moyens, la précarité peut même stimuler grandement la créativité.


Votre partenaire doit vous compléter parfaitement. Pour moi, la meilleure relation c'est celle qui te fait grandir mais où tu n'as jamais l'impression de devoir grandir. Le partenaire doit choquer, amuser, pousser dans les retranchements pour stimuler l'évolution, tout en étant le premier à réconforter. Le partenaire doit être le dernier à rire avec les autres quand on se moque de vous. Il doit comprendre chez vous ce que même vos amis ne voient jamais.


Un partenaire doit être comme la révélation de l'éclat qui manquait à votre vie. Vous devriez vous surprendre à vous demander comment vous avez fait pour vivre sans lui/elle jusqu'à ce jour ? Votre relation doit être piquante, excitante, savoureuse, délicieuse à souhait. On doit sentir que la vie se renouvelle à chaque instant, que chaque seconde est une nouvelle découverte du monde. En fin de compte, chacun désire une relation qui exalte tous ses sens.


Et c'est parce que nous y croyons tous en réalité, quoiqu'on puisse affirmer sur l'argent ou la réussite, que lorsqu'on ne l'a pas, on compense à côté, comme cette dame.


Que dire de l'étude cas ?


Bien que je ne cautionne pas la tromperie, c'est criminel pour moi d'être mariée à quelqu'un qui ne nous satisfait pas et qui ne souhaite faire aucun effort pour. L'amour est avant-tout un don de soi. Contraindre le partenaire à se satisfaire de peu est un trait particulièrement assassin.



Car on ne nie pas seulement le désir de l'autre mais on lui retire le droit de vivre une existence épanouie. On tue l'Être avec ses passions, ses désirs, pour garder un Être « végétatif » dont la satisfaction ne devrait découler que de celle de l'autre. Prendre l'enfant de quelqu'un pour l'attacher dans ta maison, qu'elle te nourrisse, nettoie ta maison, repasse tes habits, porte tes 26 enfants et qu'elle ne soit pas épanouie aussi ?? C'est cette impression que la femme doit tuer ses désirs et mourir au nom du foyer qui rend l'idée du mariage de moins en moins charmante auprès de la jeune génération — chose que je déplore grandement.


Généralement, on en fait un immense tabou mais le lit, c'est tout le mariage. On ne peut pas espérer que quelqu'un soit épanoui en mariage sans ça. C'est un fait de manquer d'« habileté » mais c'en est un autre de refuser d'aller voir un sexologue ou toute autre entité pouvant aider à régler le problème. Si tel est votre cas, je vous encourage vivement à le faire. C'était mieux pour cet homme d'avoir honte dans les débuts devant une sexologue plutôt que lorsque tout le quartier a appris que ses enfants n'étaient pas les siens.


Et dans son attitude, j'avais senti une forme de désengagement complet vis-à-vis du problème. Il se demandait comment la femme avait pu foutre tout leur foyer en l'air pour une histoire de c*l. J'ai ri. Il est malade, je crois.


Je dirais que la vie est la chose la plus précieuse et fugace qui existe. Lorsque je regarde des personnages de série vivant une expérience de mort imminente, je regarde toujours intensément leurs yeux, dans l'espoir de voir ce qu'ils voient. A quoi ils pensent ? Qu'est-ce qu'ils regrettent ? je crois qu'on n'apprend pas assez d'eux. Beaucoup vivent sans même penser à cet instant-là où on t'annonce que tu vas mourir dans deux heures. Pire, lorsque tu te vides de ton sang, en train de convulser et que tu te dis intérieurement : « C'est la fin. Il n'y aura pas de seconde chance. » Quand tu ne peux plus bouger, que ta vision devient floue, que ton cœur ralentit et tes poumons se contractent sans que tu puisses faire quoi que ce soit, c'est là que tu réalises que la nature a repris ses droits et qu'au final, vivre était vraiment une grâce qu'on t'accordait.


Le mariage parfait que la société adulait pendant que mourais intérieurement ? A l'eau. Cette femme que tu as épousée parce que ta mère l'aimait bien ? Cette copine que tu n'as jamais cessé d'aimer mais que tu as laissé aller se marier avec lui ? Quels visages vont défiler ? Qui tu aurais préféré garder auprès de toi ? Tu te dis que c'est vrai que la vie n'a parfois pas de sens mais qu'en vrai, ta vie aurait pu être meilleure.


Savourer la vie


Je dis souvent que si certains choisissent de se contenter d'une vie « platonique », c'est eux que ça regarde. Moi j'ai envie d'une vie « carrément tonique ». Et je sais que ce point est mal perçu, surtout venant d'une femme. A première vue, ça donne une image femme frivole, galopant de draps en draps. Alors que non. J'aspire juste à plus que ça.


J'ai toujours eu soif de plus que ce que la vie me montre. Je suis de ceux qui veulent tout savourer, sans regret. Je ne veux pas vivre ma mort en pensant que j'aurais pu mieux aimer. A cet instant-là, je me dirais qu'il n'y a pas grande différence entre ces mannequins et moi. Finalement, même s'il y avait eu une probabilité de 0.01% d'avoir la relation idéale, j'aurais aimé tenter. Qui sait, peut-être que demain aurait été meilleur ? Mais je ne le saurais alors jamais, malheureusement.


Quand j'écoute mes camarades, ça revient tellement souvent. « Lui-même, si c'est pas moi je planifie des trucs, il va jamais rien faire. » « Go-là ? Si c'est pas pour aller dans restaurant ou bien fête, ya rien, aucune conversation. » On dirait que nous sommes aveuglés par le fatalisme d'une relation nécessairement toxique ou ennuyeuse.


Je sais que quelque décennies plus tôt, ce type de philosophie s'apparentait à une fadaise, un luxe que seuls ceux qui ne craignaient pas pour le pain sur la table, pouvaient avoir. Mais aujourd'hui, dans un monde de possibilités infinies, pourquoi ne pas se donner une chance pour une vie plus palpitante ? Je crois que c'est ce que cette femme a tenté de faire, maladroitement. Quelque part, j'admire qu'elle ait osé se dresser contre cette vie. La vie se conquiert, elle ne s'attend pas.


Les gars, la vie est dure ; si on doit venir encore pour vivre une relation on dirait on te sert équation différentielle du 3ème ordre chaque matin, ça ne va pas le faire.



Que retenir ?


Quelque part, je retiens que n'importe qui peut se détourner de son premier amour, s'il n'est pas épanoui. — surtout au lit (rires).


Quelque part, je pense aussi que nous sommes notre premier amour. Demeurer dans une relation qui ne nous convient pas, c'est aussi s'en détourner.


De ce fait, j'écoute toujours les conseils « avisés » mais d'une seule oreille. Car je crois qu'au fond, chacun d'entre vous mérite de se réveiller chaque matin avec une relation qui exalte tous ses sens.


Alors, pourquoi pas vous ?





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2 comentários

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kaindorian
08 de mar.

Très belle étude de cas !

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Aurélie
Aurélie
08 de mar.
Respondendo a

Merci ! L'objectif est d'amener à réfléchir. J'espère aussi que ça aura eu l'effet escompté.

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